Ko Ko Mo
Ces deux-là ont une dalle à bouffer toutes les scènes du monde (déjà plus de 350 à leur actif), et une gnak à faire passer Beep-Beep et Coyote pour des grabataires cacochymes – à croire que le terme « power rock » a été créé spécialement pour eux. L’un possède, en plus du style et de la tessiture, la fougue guitaristique des grands aînés (Plant, Townshend et Page en tête), l’autre martèle ses fûts comme si sa vie en dépendait, le tout produit une jubilation immédiate, viscérale, presque érotique.
Deux premiers albums, fougueux, sexy, ont imposé la griffe du duo nantais sur ressorts, duo qui n’hésite pas, sur un fonds devant beaucoup au heavy 70s et au blues psyché, à introduire des éléments electro dans ses compos, éléments qui, plutôt que de diluer le propos, ou de l’affadir, lui donne une épaisseur supplémentaire. Son troisième opus, Need Some Mo’ , non content d’enfoncer le clou, opère, en un crissement de riffs, un retour aux sources pour Warren et Kevin, quelque part entre l’extravagance ébouriffante de T-Rex, l’incandescence du Zeppelin, les assauts soniques d’Hendrix, les trépidations rythmiques des White Stripes. Et démontre, si encore besoin, que non seulement le rock est capable de bien des mutations, mais qu’il contribue à conserver jeunesse (du moins dans sa tête), enthousiasme et libido. Ce qui vaut bien amour, gloire et beauté.
Première Partie avec
Sons of Atom
Riffs de guitare brailleurs, basse/batterie en rouleau compresseur, les quatre musiciens qui n’en sont pas à leur coup d’essai (Barson bud’s, Struck, Gunther Tarp,…) nous délivrent
un premier EP racé en autoprod. Du blues crasseux du bayou, en passant par le heavy punk de Motörhead, jusqu’au desert rock californien, Sons of Atom pousse une K7 dans l’autoradio et nous fait rouler à travers les plaines sauvages et les déserts brûlants américains. Sur les highways interminables, à bord d’une vieille Pontiac GTO, on peut sentir à l’heure du sunset, le mélange de sueur, de bourbon, de camboui et de poussière. Magnifiquement mis en image par Chloé Zurbach, le clip de Miles reflète l’univers de ce groupe plein de promesse pour l’avenir.
Tarifs : 10€/15€ (tarif réduit avec la carte Avantages-Spectateurs, Avantages Jeune, Ecole Emma, demandeur d’emploi sur présentation de justificatifs)